Remaniement: à Berlin, Emmanuel Macron dit savoir qui sera son prochain Premier ministre

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Le mystère sera bientôt résolu. En premier déplacement à Berlin depuis son investiture, Macron a déclaré lors d'une conférence depresse commune avec le chancelier Scholz, qu'il sait qui sera son prochain Premier ministre.

"Je sais, mais ce n’est pas ici que je vais le dire, ni maintenant. On a le droit d’avoir de la suite dans les idées", a expliqué Macron qui a tenu à rassurer Scholz sur le fait qu'un Premier ministre français sera bien présent au conseil franco-allemand de cet été.

Ce Premier ministre devrait être en charge de la planification écologique annoncée par le chef de l'État pendant l'entre-deux tours de la présidentielle.

Le Royaume-Uni "peut avoir toute sa place" dans la "communauté politique européenne" a déclaré le président français lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin.

"Le degrès d'intégration et l'exigence des standards européens font que la perspective pour des pays comme l'Ukraine n'est pas atteignable avant quelques années" a annoncé Macron lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin. Nous pouvons faire une examination accélérée, a-t-il toutefois précisé.

"Il nous faut trouver une forme politique à l'Europe pour arrimer" de nouveaux pays et trouver "d'autres formes de solidarité", a expliqué Macron.

Il faut "bâtir une communauté politique européenne", a-t-il ajouté. Il a également annoncé qu'il voulait "accélérer l'agenda de sortie de la dépendance aux énergies fossiles russes"

Leur rencontre prévue à Berlin est le premier déplacement à l'étranger du chef de l'Etat français depuis sa réélection. Il doit fournir une occasion aux deux hommes de peaufiner leur relation.

"On doit trouver une relation personnelle, encore en consolidation" entre les deux hommes, reconnaît une source diplomatique, qui pronostique que "le rythme de croisière sera trouvé autour de l'été".

Il n'y a "pas encore la même fluidité Macron/Scholz que Macron/Merkel" car "il faut rajouter une couche politique, personnelle" entre le chancelier social-démocrate, qui a pris en décembre 2021 la difficile succession d'Angela Merkel en Allemagne, et le président français centriste qui sort d'une campagne électorale, analyse nos collègues de l'AFP.

Emmanuel Macron a déclaré ce lundi à Strasbourg que, pour mettre fin à la guerre menée en Ukraine par l'armée russe, la paix devra se construire sans "humilier" la Russie.

"Nous aurons demain une paix à bâtir, ne l'oublions jamais. Nous aurons à le faire avec autour de la table l'Ukraine et la Russie (...) Mais cela ne se fera ni dans la négation, ni dans l'exclusion de l'un l'autre, ni même dans l'humiliation", a déclaré le président français au cours d'une conférence de presse au Parlement européen.

Interrogé sur le défilé militaire donné par Vladimir Poutine à Moscou, Emmanuel Macron a déclaré, lors d'un point presse suivant son discours à Strasbourg, que l'Europe et la Russie ont montré "deux visages très différents du 9-Mai", journée de l'Europe et de l'armistice russe en 1945.

"D'un côté, il y avait la volonté d'une démonstration de force, d'intimidation" et un discours "guerrier", alors qu'"ici, il y a une association citoyenne pour un projet de paix, de stabilité, pour penser notre avenir et cela avec nos différences, nos langues exprimées", a-t-il estimé.

Rappelant que le processus d'adhésion prend habituellement "des années", sauf à revoir à la baisse les critères d'adhésion à l'UE, Emmanuel Macron assure que "l'UE ne peut être le seul moyen de structurer le continent européen".

"Comment organiser l'Europe?", s'est-il interrogé, appelant à créer une "organisation nouvelle", une "communauté politique européenne" pour accueillir notamment Kiev.

"L'Ukraine par son combat et son courage est d'ores et déjà membre de coeur de notre union", a-t-il assuré.

Emmanuel Macron se dit ce lundi favorable à une modification des traités de l'UE "dès le conseil européen du mois de juin", après que Ursula Von der Leyen s'était déjà prononcée un peu plus tôt en faveur de cette évolution.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est prononcée ce lundi pour une modification des traités de l'UE "si nécessaire" et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 pays membres dans des domaines clés, dans un discours à Strasbourg.

Emmanuel Macron appelle à "rester ouvert(e), sans être dépendant(e)" en raison du conflit en Ukraine.

En raison de "la guerre en Ukraine et de notre volonté de sortir des énergies, nous devons investir d'avantage dans les énergies (vertes)".

"Notre indépédance est la condition de notre liberté", a-t-il assuré.

Emmanuel Macron a évoqué le conflit en Ukraine lors de son discours sur l'Europe donné à l'occasion de la journée de l'Europe à Strasbourg et a voulu présenté l'image d'une Europe unie et synonyme de paix face à la Russie.

"Aujourd'hui, en ce 9 mai, la liberté et l'espoir en l'avenir ont le visage de l'Union européenne. C'est au nom de cette liberté et de cet espoir que nous continuerons de soutenir l'Ukraine, son président et tout le peuple ukrainien", a-t-il déclaré.

Emmanuel Macron s'exprime pour la première fois au Parlement européen à Strasbourg depuis sa réélection en France.

"La France a une nouvelle fois fait le choix de l'Europe", s'est-il félicité, évoquant son souhait de "construire une Europe plus forte et plus souveraine".

Emmanuel Macron va débuter un discours sur l'Union européenne à Strasbourg au Parlement européen, en tant que président du Conseil européen, jusqu'au 30 juin prochain.

Alors qu'Emmanuel Macron se rend à Strasbourg pour la Journée de l'Europe, une dizaine de pays de l'UE, dont le Danemark, la Suède, la Finlande ou encore la Bulgarie, s'opposent au lancement d'une procédure qui viserait à changer les traités européens, comme le souhaite le Parlement européen.

"Nous ne sommes pas en faveur de tentatives inconsidérées et prématurées visant à lancer" une telle procédure, écrivent ces pays dans une note, qui pourrait rallier d'autres Etats membres.

En cette journée, Emmanuel Macron devrait prôner une Europe plus puissante, prête à se réformer, et des propositions concrètes sur l'avenir de l'Europe devraient être remise officiellement, fruit de la consultation citoyenne qui a été menée pendant un an.

Mais la dizaine de pays qui s'opposent au changement des traités européens pointent le risque d'une "perte d'énergie" et estiment que "Nous avons déjà une Europe qui fonctionne" comme l'ont montré la pandémie de Covid-19 et la réponse à l'invasion russe en Ukraine.

Selon eux, "nous ne devons pas nous précipiter pour faire des réformes institutionnelles".

Le président réélu occupera la scène européenne ce lundi avec un discours au Parlement européen de Strasbourg avant un premier déplacement de ce second mandat à Berlin, comme le veut la tradition.

Un appui à l'amitié franco-allemande, "avec une symbolique encore plus forte du jour de la fête de l'Europe", souligne-t-on à l'Élysée.

>> Notre article sur le retour d'Emmanuel Macron sur la scène européenne est à lire ici.

En ce 9 mai, jour également de célébration par la Russie de la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945 et de possible démonstration de puissance militaire en pleine guerre en Ukraine, "deux modèles s'affirmeront face à face", considère la présidence française.

D'un côté, à Strasbourg, pour la clôture de la Conférence sur l'avenir de l'Europe, "l'affirmation de la force des démocraties libérales, de leur pluralité et de la liberté d'expression".

De l'autre, à Moscou, "une affirmation de force, d'un modèle de révisionnisme historique qui aujourd'hui verse le sang sur la terre ukrainienne".

Dans l'hémicycle du Parlement européen, le discours d'Emmanuel Macron "vise(ra) à recevoir les propositions des citoyens et à poser un certain nombre d'enjeux dans le contexte de la guerre en Ukraine", avance l'Elysée.

Fraîchement réinvesti, le président français Emmanuel Macron devrait profiter de la date symbolique du 9 mai et de sa venue à Strasbourg lundi pour vanter une Europe plus puissante prête à se réformer pour répondre aux attentes des citoyens et alors qu'il est toujours à la tête de la présidence du Conseil de l'Europe jusqu'au 30 juin.

Le discours doit débuter vers 13h30.